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Projet Education sensible au genre et sans violence pour un meilleur épanouissement de l’enfant togolais

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Le projet «Education sensible au genre et sans violence » est rentré depuis quelques mois dans sa phase active. Initié par Plan International Togo avec l’appui de l’Agence Suédoise de Développement International (ASDI), ce projet cible deux régions du Togo : la région des plateaux et la région centrale. Il est exécuté par des organisations partenaires telles PAFED, FAWE, la Coalition CNT/EPT, Creuset Togo, Défi et Développement et le RJCE sous la supervision de Plan international Togo dans les préfectures de l’Est Mono, Moyen Mono, Sotouboua, Blitta, Tchaoudjo et Tchamba. Il couvre une période de 03 ans et demi.

Afin de mieux planifier, mieux coordonner et exécuter les activités, plusieurs rencontres ont précédé le démarrage du projet. Il s’agit d’un atelier de suivi évaluation tenu à Lomé, d’un autre de planification organisé par PAFED à Sokodé et une réunion de coordination organisé par FAWE à Elavagnon et à Tohoun.

Que ce soit l’une ou l’autre, chacune de ces rencontres visait à mieux faire connaître aux responsables de structures d’exécution ainsi qu’aux bénéficiaires, les contours de ce projet.

Au Togo, bien que les cartes scolaires et bien d’autres intrants scolaires soient améliorées, les enfants demeurent confrontés aux violences de toutes sortes aussi bien à l’école qu’au sein des familles et des communautés.

Selon une étude récente conduite en milieu scolaire par BØRNEfonden, 42,6% des filles souffrent de la violence verbale et 21,6% de la violence sexuelle contre 17,6% qui sont victimes de châtiments corporels. En outre, ce sont 45,8% des garçons qui sont victimes de violence verbale et 31,9% des châtiments corporels. Selon une autre étude conduite en 2006 par Plan Togo, 4,1 % des filles déclarent avoir subi des violences sexuelles à l’école. Qu’elle soit d’origine scolaire ou familiale, la violence est donc commune à tous les groupes ethniques au Togo. Pire, la violence en éducation est banalisée. Elle est parfois considérée comme normale par certaines communautés.

La violence en matière d’éducation, qu’elle soit sexuelle, physique ou psychologique, revêt une dimension socioculturelle (l’affirmation de la « masculinité» du garçon) ainsi qu’une dimension institutionnelle (la reproduction des normes sociales et des préjugés basés sur le genre). Malheureusement, on constate une impunité à l’endroit, notamment les enseignants, les adultes ou des jeunes personnes, auteurs de ces violences. C’est pour apporter une solution alternative, que Plan International Togo a initié le projet «Promotion du genre sensible et éducation sans violence». Ceci afin de permettre aux enfants de jouir d’une éducation plus participative, sensible au genre et à la non-violence.

En prélude à la mise en œuvre de ce projet, un atelier d’élaboration d’outils de suivi-évaluation et d’apprentissage a réuni du 19 au 21 mai dernier, des acteurs impliqués dans l’exécution de ce projet financé par SIDA/SNO dans l’enceinte du bureau national de Plan International Togo à Lomé. Cette rencontre avait pour objectif de faire connaitre aux partenaires d’exécution, le cadre de résultat et les indicateurs de résultats ainsi que le rôle et les mécanismes de suivi-évaluation en vue de capitaliser ces projets. Cette activité est organisée selon le coordinateur du projet Olivier Badjala, suite au constat fait lors de l’exécution des phases précédentes du projet.

En effet, il était apparu que les acteurs ne prenaient connaissance de ces mécanismes qu’au cours de l’exécution. Ce qui ne favorise pas la collaboration et par conséquent, un meilleur aboutissement du projet.

Ainsi, les participants, composés de conseillers en santé et en genre, de quelques membres du staff de Plan Togo et de l’équipe de suivi évaluation de plan Togo ainsi que des représentants des structures partenaires de ces projets ont, au cours de la rencontre, élaboré les outils de suivi-évaluation et d’apprentissage de chaque projet à savoir « Suivi des droits de l’enfant et redevabilité de l’Etat », «Promotion des Droits des Adolescent(e)s à la santé sexuelle et génésique au Togo» et «Education sensible au genre et sans violence ». Ils ont par ailleurs eu, après une explication des responsables de Plan Internationale Togo, une compréhension commune des exigences de suivi-évaluation. Ce qui leur a permis d’élaborer les autres composantes du cadre de suivi-évaluation de chaque projet conformément aux standards minima de suivi-évaluation.

Pour la trésorière générale du RJCE-TOGO, Mlle IROUKORA Reine, c’est un atelier qui a été d’une importance capitale dans la mesure où il leur a permis non seulement de participer mais de connaitre et maitriser les indicateurs de suivi-évaluation. ‘’Ceci nous permettra d’atteindre les résultats souhaités par le bailleur’’, a-t-elle souligné.

Le 11 juin 2015, les acteurs impliqués dans l’exécution de ce projet étaient en atelier de planification à Sokodé. Au cours de cette rencontre, un plan détaillé de mise en œuvre et de monitoring des activités prévues sur la base d’un chronogramme réaliste a été élaboré. Il s’agissait également d’assigner à chaque partenaire d’exécution, des rôles et des responsabilités spécifiques.

Cet atelier a permis aux participants d’avoir une même compréhension des différents aspects du projet.

Un autre atelier a eu lieu du 27 au 31 juillet 2015 toujours à Sokodé. Ce dernier qui a réuni essentiellement les responsables des ONGs partenaires, des comptables et des animateurs avait pour entre autres objectifs : de mieux cerner la notion de l’éducation non violente; de comprendre l’approche de Développement Communautaire Centré sur l’enfant (DCCE); de comprendre la notion du genre sensible ; comprendre le plan de suivi et évaluation du projet; d’avoir une compréhension commune du circuit de communication interne au projet ainsi que les formats des rapports, de connaitre leurs cahiers de charges, de cerner la notion de Politique de Protection de l’Enfant (PPE) de prendre connaissance des exigences et procédures de SNO et de Plan et de planifier les formations des partenaires sur le Genre, la PPE et le DCCE.

«Nous comptons traduire la connaissance reçue dans notre travail sur le terrain», a souligné Mme Françoise Gnofame, directrice de l’ONG PAFED. Elle a recommandé que les animateurs travailleront sur le terrain en traduisant ces connaissances dans la réalité et dans les faits. Pour le directeur exécutif de l’ONG ‘’Creuset Togo’’, M. Bruno Moukpè, cette rencontre a été très bénéfique pour les participants. «Grâce à cette formation, désormais, nous allons tenir compte de la protection de l’enfant et de l’approche du développement centré sur l’enfant dans l’élaboration de nos projets à l’intention des bailleurs», a –t-il relevé.

Toujours dans le cadre de démarrage de ce projet, l’ONG FAWE a organisé deux réunions de coordination dans les préfectures de l’Est Mono et Moyen Mono. Ces réunions de coordination compte tenu de cette période qui coïncide avec le démarrage du projet, vise à présenter le projet, la structure partenaire chargée de sa mise en œuvre ainsi que ses animateurs aux leaders communautaires et aux autorités administratives des préfectures de l’Est-Mono et du Moyen Mono.

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